© Photo : Dirk |
LE BON FEELING
SON ENTOURAGE
Son champion de père Philippe Guerdat bien sûr, mais aussi Roger Bourquard, puis Beat Mändli et Jan Tops enfin ; Steve Guerdat a toujours su s’entourer des meilleurs. A Valkenswaard, le numéro quinze mondial a trouvé l’environnement qui manquait à son éclosion, « le paradis des cavaliers ». Dehlia Oeuvray n’est pas surprise ! « Sa chance, c’est qu’il n’a pas trop à se disperser. Il est très bien managé pour cela. On ne lui demande que de monter. Et comme il a toutes les qualités pour cela ! »
L’INSTINCT
« L’instinct, il y a malheureusement trop de cavaliers qui croient à ça. Steve Guerdat en a, c’est évident, mais il ne mise pas là-dessus. Comme à Cannes, dans le barrage, il trouve le tracé idéal. On croit qu’il ne force pas, mais il les a tous ! Je pense sincèrement qu’il est promis au sommet », commente Alban Poudret
SON GABARIT
Le Jurassien ne la cache pas. Son déménagement aux Pays-Bas, il y a maintenant trois ans, a modifié ses habitudes de travail et ses plannings d’entraînement. Il multiplie dorénavant les heures dans les salles de musculation. « Il a la stature idéale du cavalier (n.d.l.r. 183 cm et 62 kg) », remarque Alban Poudret, rédacteur en chef du Cavalier romand. Cette silhouette idéale conjuguée à la discrétion dans ses gestes en ont fait l’un des cavaliers préférés des esthètes. « Il accompagne le cheval, sa position est toujours fantastique », dit Roger Bourquard.
UN TRAVAILLEUR
Steve Guerdat est-il un éternel insatisfait ? On n’irait pas jusqu’à l’écrire, mais on peut tout de même constater que les coupures de presse regorgent de citations sans aucune ambiguïté. « J’ai plein de défauts, c’est pourquoi je travaille » ou encore « Dans ce sport, c’est la persévérance qui fait la différence ».
Cette abnégation le pousse à ne pas commettre deux fois la même erreur. Un comportement que Philippe Guerdat, son père, ne renie pas. « Rien ne me surprend dans sa carrière. Steve ne baisse jamais les bras. Sa courbe de travail a toujours été constante. Pour en arriver là, il a fait beaucoup de sacrifices. »
Cette abnégation le pousse à ne pas commettre deux fois la même erreur. Un comportement que Philippe Guerdat, son père, ne renie pas. « Rien ne me surprend dans sa carrière. Steve ne baisse jamais les bras. Sa courbe de travail a toujours été constante. Pour en arriver là, il a fait beaucoup de sacrifices. »
SON TALENT
Bien sûr, Steve Guerdat est un diamant brut. « Il ne me surprend pas, il m’épate. Par sa justesse, par son intelligence, par l’approche qu’il a du cheval et des parcours », s’enthousiaste Alban Poudret. Dès ses premiers galops, il a impressionné le monde du saut. « Je me souviens de lui sur Lampire, un grand bai, il était tout petit là-dessus, mais il possédait un équilibre incroyable », ajoute Dehlia Oeuvray. « On l’a laissé faire la première année. On a su tout de suite qu’il avait du talent. Tout ce qui touche, il le fait plus facilement que les autres. Il possède également une capacité d’écoute impressionnante », renchérit Roger Bourquard.
Vingt-trois ans et, déjà, un magnifique palmarès. Cadet du gotha mondial, le cavalier Steve Guerdat épate, époustoufle, déroute. Dès demain, le Jurassien tentera de s’offrir une nouvelle heure de gloire lors des Championnats d’Europe de San Patrignano, en Italie, deux années après son avènement en Allemagne. En vingt-quatre mois, le Jurassien, établi dorénavant aux Pays-Bas, a été de tous les grands rendez-vous du saut d’obstacles. JO à Athènes, finale de la coupe du monde à Las Vegas ou les Européens : en compétition, Steve Guerdat est insatiable. Les spécialistes du saut décortiquent le talent et la personnalité de celui qui porte haut les couleurs jurassiennes.
source: LQJ
texte: raffi kouyoumdjian