La star "Nino des Buissonnets" lors du shooting photos de l'affiche du CHI de Genève en mai dernier.
Les adieux de Nino des Buissonnets se feront lors du prochain CHI de Genève
Champion olympique individuel en 2012 à Londres, 4e quatre ans plus tard à Rio, habitué des podiums, véritable légende du saut d’obstacles au caractère et au style hors du commun, Nino des Buissonnets fera ses adieux au public à l’issue du prochain CHI de Genève et de son ultime parcours avec Steve Guerdat, le dimanche 11 décembre prochain.
« Il mérite de faire ses adieux sur cette piste-là et en pleine forme. J’ai mûrement réfléchi depuis les JO de Rio et je n’ai aucun regret de vous annoncer ma décision : ce sera à Genève, le 11 décembre, que Nino des Buissonnets tirera sa révérence au public. J’avais déjà dit à Rio que Nino ne disputerait plus de grand championnat, qu’il ne ferait plus que quelques concours. Il aura bientôt 16 ans et les concours représentent à son âge forcément un risque, que je ne veux pas prendre, je tiens trop à ce qu’il finisse en beauté. Il mérite de quitter la scène au meilleur de sa forme, au terme d’une belle saison, sur cette piste fétiche de Palexpo. C’est le moment et l’endroit pour arrêter », confie Steve Guerdat.
Le champion olympique et double détenteur de la Coupe du monde compte seller Nino des Buissonnets dans le Grand Prix Rolex du dimanche 11 décembre, une étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping qu’il a déjà remportée à deux reprises avec Nino, en 2013 et en 2015. Les adieux ne peuvent donc pas se faire avant et ce sera à l’issue de cette prestigieuse épreuve, en présence d’Urs E. Schwarzenbach, son propriétaire, du team, des grooms et des amis de Nino.
Né dans le nord de la France chez les Deroubaix, Nino est un fils du fameux étalon Kannan et d’Hermine du Prelet (par Narcos 2). En six ans de carrière avec Steve Guerdat, « #FlyingNino », cheval de génie, au caractère fort et bien trempé, est devenu une légende. Ce crack, qui est un ange aux écuries, mais souvent « un furie » une fois en piste, a décroché l’or aux JO de Londres et pris la 4e place aux JO de Rio, obtenu deux fois la 2e place à la finale de la Coupe du monde (2012 et 2013) avant de se classer 5e en 2014, gagné de nombreux Grands Prix prestigieux, comme Rio de Janeiro et Genève (deux fois chacun), La Baule ou Helsinki.
Sa régularité en Grand Prix ou en Coupe des Nations aura été impressionnante, avec nettement plus de sans-faute que de parcours pénalisés. A Genève, Nino des Buissonnets a déjà disputé le Grand Prix Rolex à cinq reprises, se classant successivement 4e, 9e, 1er, 20e et 1er. Et sur un total de huit parcours, il n’a fait qu’une seule et unique barre dans cette épreuve-phare, en 2014. Une régularité hors du commun. Et une « personnalité » hors du commun, un seigneur, qui sera salué le 11 décembre comme il le mérite par un public qui a tant vibré pour lui.